l’opacité créé forcément de l’injustice
Depuis la création de la classe exceptionnelle, le SNES-FSU et Le Snuep-FSU se battent
pour que ce 3e grade devienne un débouché de carrière pour toutes et tous avant la retraite parce que le niveau de pension reste calculé sur la base du dernier salaire. Nous avons obtenu l’an dernier que l’échelon spécial de la classe exceptionnelle qui était soumis à quotas (20% seulement des effectifs de chaque corps pouvaient y accéder auparavant) devienne un échelon supplémentaire accessible à tous les collègues ayant atteint 3 ans d’ancienneté dans l’échelon 4 de la classe exceptionnelle, sans avoir à candi-
dater ou à passer sous les fourches caudines de quelque évaluateur que ce soit.
Le rapport de forces créé dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites a permis d’obtenir quelques victoires (insuffisantes, certes, mais importantes) : augmentation du ratio annuel de promotions par rapport au nombre de promouvables pour la hors classe, passant de 18% en 2022 à 22% en 2024 et 23% en 2025, suppression des deux viviers pour la classe exceptionnelle (qui étaient déséquilibrés et inégalitaires) au profit d’un ratio fixant le nombre de promu.es en fonction du nombre de promouvables comme pour la hors classe.
Mais le gouvernement a décidé à partir de la campagne 2024 de supprimer le barème, au mépris de la Profession et de ses représentant·es, au profit d’un choix discrétionnaire par la hiérarchie :
le chef d’établissement et l’IPR ont toute latitude pour formuler un avis « Très favorable », « Favorable » ou « Défavorable ». Et aucune possibilité de contestation n’est prévue. Le SNES-FSU a
immédiatement dénoncé ce scandale.
Par ailleurs, depuis l’entrée en vigueur de la Loi de Transformation de la Fonction publique en 2019 (autre scandale), les commissions paritaires pour les mutations et les promotions ont été supprimées. Les élu·es n’ont plus accès aux documents de travail et ne peuvent donc plus vérifier les barèmes des collègues pour faire corriger des erreurs ou proposer des améliorations. Pour ce qui est de la classe exceptionnelle, la FSU a alerté très tôt sur les dangers de l’arbitraire et de l’opacité et a fait de multiples interventions dans les instances, tant au niveau national qu’académique. Le 11 avril dernier, nous écrivions au recteur et à tous les IPR de l’académie pour attirer leur attention sur la nécessité de promouvoir en priorité les collègues en fin de carrière, juste reconnaissance de leur engagement sans faille au service des élèves,
et condition pour partir avec une meilleure pension. Nous avons également mis à disposition des collègues un courrier-type de contestation des avis des évaluateurs.
Le Snuep-FSU n’accepte pas que des collègues qui se sont investi·es toute leur carrière se voient privé·es d’une promotion bien légitime à la classe exceptionnelle. C’est la raison pour laquelle il reste
déterminé à faire évoluer le système dans le sens d’une amélioration qui profite à toutes et tous, tant pour les fins de carrière que pour le niveau des pensions qui en découle, avec toujours le
même cap : informer, conseiller, accompagner et défendre les collègues individuellement et collectivement.
Les commissaires paritaires de la FSU (snuep-FSU, SNES-FSU , SNEP-FSU).